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Guitare classique/folk

La guitare classique, également appelée guitare espagnole, est un instrument de musique de la famille des cordes pincées.

Plutôt jouée et connue comme instrument solo à cause de sa puissance sonore relativement modeste, la guitare classique a été également utilisée en instrument soliste ou d’orchestre par de nombreux compositeurs classiques tels que Giuliani, Mahler, Rodrigo, Villa-Lobos. Cet instrument populaire aux innombrables possibilités d’expression est exploité par de nombreux et différents styles de musiques dans le monde. Son répertoire très vaste comprend les musiques anciennes et baroques (de Visée, Bach), la musique classique (Chopin, Schubert, et Paganini furent des amoureux de la guitare – les deux premiers ne composèrent toutefois pas pour l’instrument), la musique romantique espagnole (Francisco Tárrega, Isaac Albéniz, Enrique Granados), les musiques latines en Amérique du Sud, les musiques brésiliennes (chôro, bossa nova), cubaines et même moderne (Ohana, Koshkin, Takemitsu). La Guitare flamenca utilisée pour le flamenco espagnol lui est apparentée, bien que s’en différenciant sur de nombreux points (construction, technique de jeu, sonorité).

De nombreuses déclinaisons de la guitare classique ont vu le jour au XXe siècle — les guitares d’accompagnement et folk, les guitares de jazz, les guitares électriques — et ont permis d’étendre les possibilités et les styles de musique de cet instrument incontournable aujourd’hui.

Les guitares classiques sont normalement jouées sans amplification. Le premier « âge d’or » du répertoire classique de la guitare remonte au XIXe siècle.

La guitare folk est une guitare acoustique, plus massive qu’une guitare classique, aux six cordes métalliques. Le terme semble s’être répandu en France dans les années 1970. Dans d’autres pays également, le terme a été étendu à la musique folklorique et traditionnelle.

Les différences les plus marquantes avec la guitare classique sont les suivantes :

  • les cordes sont métalliques. Les deux plus fines sont en acier, les quatre plus grosses sont filées, c’est-à-dire qu’elles sont composées d’un fil d’acier – l’âme – entouré d’un fil de métal.
  • La touche du manche est légèrement bombée et présente généralement quatorze cases hors table.
  • Les barrages intérieurs (cloisons de renforcement à l’intérieur de la caisse) sont en X.
  • du fait que la traction sur les cordes est plus puissante, le système d’attache est plus sophistiqué :
    • sur la caisse, les cordes sont chevillées au chevalet, et non pas nouées.
    • en haut du manche, chaque corde est enroulée autour d’un piton métallique émergeant de la tête, et non autour d’un petit rouleau intégré à la tête.
    • Chaque piton est manœuvrable par un système de clé et de vis sans fin indépendant pour chaque corde. La vis sans fin est généralement enchâssée dans un capot métallique qui la protège des chocs. Certains capots contiennent un bain d’huile qui garantit la meilleure fluidité et la meilleure précision pour accorder les cordes. On appelle ce système (piton, clé, vis sans fin, capot) une « mécanique ». La stabilité des mécaniques influe sur la capacité de la guitare à rester accordée. La qualité des mécaniques est donc un critère de choix dans l’achat d’une guitare folk.
  • La caisse est plus volumineuse, avec différentes formes dont les plus courantes sont :
    • la forme « dreadnought », avec un corps avec 2 renflements asymétriques, le renflement en bas de caisse étant plus gros que celui où repose le manche,
    • la forme « jumbo », avec un corps aux formes nettement plus rondes,
    • la forme « auditorium » qui est un compromis des deux autres.

Il existe des guitares intermédiaires entre guitare classique et folk, qui mélangent les caractéristiques des deux. Ex. guitare à touche plate avec 14 cases hors table.

En version électro-acoustique, la guitare folk est équipée d’un micro et éventuellement d’un système de pré-amplification. Le tout est prévu pour être branché sur un amplificateur comme une guitare électrique.